Selon Bike Ottawa et Écologie Ottawa, le chemin Innes et le boulevard St-Joseph sont les secteurs les plus à risque pour les cyclistes. Pas surprenant que certains montent aux barricades.
C’est le cas de Dave Garand, leader du groupe Facebook privé Communauté de cyclisme de l’Est d’Ottawa. Il fait campagne depuis quelques années pour dénoncer l’insécurité vécue par ses membres.
En juillet 2019, le décès du jeune cycliste de 13 ans, Simon Khouri avait ému les Orléanais. Deux semaines plus tard, c’était autour d’Idan Azrad, 27 ans, de subir le même sort sur son vélo, sur la rue Renaud.
Un an plus tôt, « mes filles revenaient de l’école Garneau quand elles ont failli se faire frapper dans une rue résidentielle. À partir de ce moment-là, j’ai augmenté mes efforts de lobbying », se remémore Dave Garand.
Il n’est pas seul. Quelque 2 500 personnes le suivent sur sa page Facebook.
Parmi eux, Matthieu Gagnon et Rob Attrell, tous deux d’Orléans et cyclistes aguerris. Pour Matthieu Gagnon, le problème est clair, c’en est un d’infrastructure : « Au mois d’avril, je me suis fait prendre dans un left hook, je me suis fait casser ma mâchoire par un conducteur parce que l’infrastructure n’est pas au standard de la ville. »
Rob Attrell abonde dans le même sens. Pour celui-ci, certains secteurs sont évités tant ils sont jugés risqués : « Sur Saint-Joseph, personne ne se sent en sécurité en conduisant là-bas. » Père de famille, il ajoute : « Je n’aurais jamais mis ma fille de 7 ans près de là sur son vélo, malgré le fait qu’elle en soit capable. »
Les témoignages recueillis rapportent aussi du harcèlement routier. « Des gens font juste se mettre à donner du klaxon pour aucune raison, juste parce que je prends la voie sur le boulevard d’Orléans pour tourner à gauche », raconte Matthieu Gagnon.