Un catalogue en ligne, dans lequel sera répertoriée une gamme de collections patrimoniales sur l’évolution des communautés d’Orléans, sera bientôt rendu public par la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO).
Le lancement de la plateforme est prévu en février. La SFOPHO pense notamment la mettre en ligne lors de la Semaine du patrimoine à Ottawa, qui se déroule du
17 au 23 février.
Le catalogue mettra en vedette les archives de la SFOPHO, qui comprennent notamment des photos de famille, de bâtiments patrimoniaux, d’événements historiques et de processions religieuses.
Selon l’archiviste bénévole de la SFOPHO et responsable du projet du catalogue, Monique Brûlé, la mise en ligne d’un tel répertoire permet à l’organisme de répondre à « une demande croissante » dans la communauté. Plusieurs Orléanais cherchent à consulter les collections historiques du regroupement, rapporte-t-elle, et avec un catalogue en ligne, la SFOPHO pourra mieux desservir ses concitoyens avides d’histoire. « Tous pourront y faire des recherches et retrouver des images eux-mêmes sans avoir à passer par un intermédiaire », détaille-t-elle.
« Semblable à une recherche Google, plus de 1000 fiches descriptives accompagnées d’images pourront faire l’objet d’une recherche, représentant plusieurs domaines du patrimoine, tels que le patrimoine bâti, les modes de vie et la vie communautaire », explique Mme Brûlé.
Monique Brûlé espère que l’accessibilité de la plateforme aura le potentiel de la rendre populaire auprès des Orléanais qui pourraient être tentés de faire don de nouvelles archives à la SFOPHO.
« Ce travail de mémoire est essentiel pour mieux documenter et faire connaître l’histoire des francophones au Canada, et surtout en Ontario », estime l’archiviste. « Il permet aussi de mieux documenter et améliorer l’accès à l’information reliée au développement économique, à la vie culturelle et au patrimoine historique d’Orléans. »
Un accès au passé
L’historien à la retraite de l’Université d’Ottawa, Pierre Anctil, croit qu’un tel catalogue cumule de nombreux avantages.
« Souvent, les gens se soucient de la préservation de leur milieu de vie ou de son enrichissement, mais ils n’ont pas en leur possession des documents photographiques ou des pièces de correspondance qui les encourageraient en ce sens et leur feraient prendre conscience des changements que leur entourage a traversés au cours des années », remarque l’historien à la retraite.
À son avis, « une plateforme numérique dédiée à l’histoire d’une localité permet de remédier à cette difficulté d’avoir accès au passé ou au présent ».
Une source d’inspiration
Le professeur Serge Durflinger, qui enseigne dans le département d’histoire de l’Université d’Ottawa, partage les pensées de M. Anctil.
« Beaucoup de gens s’inspirent du passé et surtout des vies de ceux et celles qui nous ont précédés », commence-t-il. « En ce qui concerne Orléans, ils ont vécu dans un autre temps, mais dans la même place. Si nous sommes de fleurs, ces gens sont les racines. »
Rendre accessibles des images historiques en ligne permet aux Orléanais, selon lui, de « revivre le passé » et de «développer un sens d’appartenance à leur quartier».
« L’histoire devient le présent », ajoute le professeur. « Un tel projet démontre notre passé collectif et anime les témoignages perdus. En valorisant le passé d’Orléans, nous valorisons nous-mêmes. »